Rayon Histoire générale
Philosophie, n° 142

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 95 pages
Poids : 116 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-7073-4553-0
EAN : 9782707345530

Philosophie, n° 142

Chez Minuit

Série | Philosophie
Paru le
Broché 95 pages

Quatrième de couverture

Ce numéro s'ouvre sur un texte d'Emmanuel Levinas intitulé « Le primat de la raison pure pratique » , publié pour la première fois en traduction néerlandaise en 1971, et ici publié dans sa version française originale et présenté par Inga Römer. Il s'agit probablement du seul document où Levinas aborde d'une façon détaillée et cohérente la philosophie critique de Kant ; il s'y intéresse notamment aux thèses kantiennes de l'existence et du primat d'une raison pure pratique, idées dans lesquelles il découvre une figure de « l'au-delà de l'être » et du primat de l'éthique par rapport à la théorie.

Le numéro se poursuit avec l'article « La raison pure pratique, au-delà de l'être. Levinas lecteur de Kant », où Inga Römer étudie les diverses interprétations lévinassiennes de Kant, distingue chez l'auteur deux périodes exégétiques différentes. Elle montre comment, dans son oeuvre tardive, Levinas s'approprie l'idée kantienne de raison pure pratique, et voue une attention particulière aux transformations lévinassiennes des idées de raison et d'autonomie, ainsi qu'à la notion spécifiquement lévinassienne d'illéité, qu'elle interprète comme le mode même de la signifiance éthique.

Dans « Nature, fonction et indispensabilité des assomptions chez Meinong », Bruno Langlet considère le concept d'assomption, que Meinong élabore dans Über Annahmen (Sur les assomptions, 1902 et 1910) pour décrire une attitude psychique authentique et indispensable : dépourvue de la conviction propre à la croyance ou au jugement, elle permet à l'esprit de se rapporter à des objets complexes sans pour autant en affirmer l'existence. Il analyse le contenu et la portée de cette notion, en tentant tour à tour d'établir le champ qu'elle couvre, sa fonction épistémologique, les relations qu'elle entretient avec les autres attitudes psychiques, et la dimension évaluative qu'elle permet de conférer aux sentiments.

Enfin, dans « Qu'est-ce qu'une conception sociale de la musique ? (Adorno, la musique, l'Allemagne) », Éric Dufour tente de montrer que l'on trouve, dans l'Allemagne du XIXe siècle, deux conceptions antagonistes de la musique qui se déploient en acte : à côté de la conception qui devient rapidement prédominante - et qui règne encore aujourd'hui - apparaît au XIXe siècle, pendant un bref laps de temps, une conception sociale liée au développement de pratiques musicales chorales dont l'excellence est parfois soulignée, sans cependant que l'accès à la musique présuppose une connaissance et une éducation musicales préalables.
D. P.

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