Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 420 pages
Poids : 776 g
Dimensions : 16cm X 22cm
EAN : 9782848670119
Pline le Jeune
esclaves et affranchis à Rome
Quatrième de couverture
L'oeuvre de Pline le Jeune, mort en 113 de notre ère, est constituée d'une abondante correspondance (9 livres) essentiellement avec des membres des cercles aristocratiques romains et italiens, mais aussi d'un livre de lettres adressées à l'empereur Trajan, ainsi que d'un panégyrique de ce même princeps. Corpus relativement homogène, et peut-être de circonstance, par son contenu et par sa chronologie, la production épistolaire de Pline répond au souci personnel de marquer son époque par la publication de ses écrits en s'inscrivant dans une tradition intellectuelle et dans une ambiance référentielle qui est celle de l'opus cicéronien. Les critiques qui ont été portées contre cette «imitation» n'enlèvent rien à l'intérêt majeur que représente cette oeuvre pour la compréhension des relations sociales, politiques et culturelles du renouveau que marque le principat de Trajan.
Dans cette optique le Panégyrique de Trajan met en perspective l'attitude d'une partie de l'aristocratie romaine, compromise par le principat de Domitien. La volonté de glorifier le nouveau régime conduit Pline à choisir, parmi les thèmes centraux de sa construction rhétorique, le thème de la dépendance et de l'asservissement pour se dédouaner peut-être d'une carrière trop facilement effectuée sous le principat de l'«Auguste ridicule».
Elément essentiel de la société romaine, l'esclavage est bien entendu présent dans l'oeuvre de Pline le Jeune. Cependant, sa correspondance, en opposition à la rhétorique du Panégyrique, fait apparaître un Pline tolérant pour ses esclaves, confiant envers ses affranchis. L'humanitas du maître privé ne doit pas pour autant se substituer à l'auctoritas du maître public, l'empereur, dans le maintien des clivages juridiques. De ce point de vue, le Panégyrique de Trajan célèbre le retour à la tradition et au respect des hiérarchies. Marquée par l'évolution des moeurs aristocratiques, l'oeuvre de Pline le Jeune n'en traduit pas moins l'ambivalence et les atermoiements.