Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 110 pages
Poids : 214 g
Dimensions : 14cm X 18cm
ISBN : 978-2-490356-40-9
EAN : 9782490356409
Plus loin mais où
Quatrième de couverture
J'ai pus de cheveux, je veux pas me payer une fausse perruque. Je pue, tant mieux, ça me défend des visiteurs. « Une visite fait toujours plaisir, si c est pas à l'arrivée, c'est au départ. »
Si pas d'arrivée, pas besoin de départ.
Marceline Lantier est une vieille dame indigne vivant de rapine, de braconnage et de mauvais vin rouge, à l'écart des autres villageois. Alors qu'elle ramasse du bois mort dans la forêt, elle croise Yann Rosengold, étudiant en sociologie qui décide d'en faire son sujet de mémoire.
Le jeune homme et la vieille femme s'observent, se méfient, les mots volent haut, fort et cru. Yann prend soin de Marceline qui petit à petit se laisse faire. Comme toujours dans les romans de Beck, la vie passe en un clin d'oeil, la mort aussi, et l'on ne s'embarrasse pas des transitions, Marceline meurt. On s'attache alors au destin de Yann, jeune professeur séduisant ses étudiantes, mari et père comblé soudain rattrapé par son passé...
Béatrix Beck a 83 ans lorsqu'elle publie Plus loin mais où en 1997, son dernier roman. Ce chef d'oeuvre d'humour noir et d'impertinence concentre tous les thèmes qui parcourent son oeuvre, de la marginalité au refus des conventions et de la morale bourgeoise, le tout porté tambour battant par un style cravaché d'où sourd une drôlerie désabusée.
L'inconvenance grinçante des dessins de Vincent Bizien joue, sans aucune concession bien pensante, avec les représentations de ces personnages méchamment humains plongés dans des situations déroutantes.
« Cette liberté que revendiquait le Nouveau Roman, dieu sait qu'elle l'applique et avec quelle grâce, avec quelle désinvolture. Chez elle ce ne sont pas les personnages que je vois. C'est l'écriture même, comme dans un poème, qui me touche, m'intéresse. Une véritable poésie se dégage de ses livres, une fantaisie toujours inattendue, une liberté dans l'imagination. Elle a une espèce de modestie qui est aussi de l'orgueil, légitime, et qui fait qu'elle se met peu en avant mais, de plus en plus, je crois qu'elle sera reconnue à la place qu'elle mérite. »
Nathalie Sarraute