Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 159 pages
Poids : 296 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782110058195
Politiques environnementales et compétitivité
Quatrième de couverture
L'environnement occupe une place grandissante dans les débats de société et les négociations internationales. Les politiques environnementales sont pourtant timides, tellement reste vive la crainte qu'elles ne nuisent à la compétitivité des entreprises.
Dominique Bureau et Michel Mougeot montrent que jusqu'à présent, le coût de ces politiques est trop faible pour avoir eu un impact significatif sur le commerce international ou la localisation des centres de production. Les auteurs soulignent par ailleurs que dans la mesure où ces politiques ont pour objectif de limiter les dommages causés par les ménages et les entreprises à l'environnement et à la santé publique, il est normal que ceux-ci en supportent le coût.
Cette vision favorable n'apparaît toutefois pleinement justifiée que dans le cas où les régulations environnementales sont efficaces. Or, l'analyse économique montre que les normes ou les accords volontaires sont, de ce point de vue, inférieurs aux instruments économiques que sont la fiscalité incitative et les marchés de permis d'émissions. Ces instruments donnent en effet un prix aux ressources rares que sont les ressources environnementales, et conduisent donc à assurer une répartition des efforts de protection de l'environnement qui en minimisent le coût.
Des pays comme le Royaume-Uni et la Suède ont une avance certaine dans le recours aux instruments économiques. Dans ces pays, les Green Tax Commissions, réunissant de manière équilibrée des représentants du public et de l'industrie et des experts, ont joué un rôle important pour rendre acceptable leur mise en place. Un exemple dont la France pourrait s'inspirer.
Les auteurs traitent enfin des pollutions globales, comme l'effet de serre. Une taxe appliquée sur un champ de pays restreint peut être inefficace car elle risque de pénaliser les entreprises de ces pays et augmenter les émissions de l'ensemble de la planète. La redistribution du produit de la taxe sur une base forfaitaire permettrait de maintenir l'incitation à dépolluer tout en étant financièrement neutre pour le secteur.