Pontivy vers 1820

En 1815, la Restauration succède à l'Empire, que des guerres répétées ont épuisé. Pontivy, destiné par Napoléon à un avenir plein de promesses, abandonne son nom de Napoléonville, et se trouve bloqué dans son essor.

Mais la vie de la cité impériale continue, et des étrangers au pays doivent venir passer plusieurs années de leur carrière à Pontivy. Certains, confrontés à un monde différent du leur, n'ont pas hésité à mettre par écrit leur perception des us et coutumes, parfois étonnants, qu'ils ont pu découvrir à Pontivy ou dans le pays proche.

Cet ouvrage rassemble et commente les souvenirs de l'époque transmis par des personnes parfois très connues : outre le maréchal de Castellane et Jules Simon, qui sera académicien et président du Conseil, nous pouvons aussi lire les mémoires de Thomas Cauvin et François Grand Moulin, professeurs au lycée impérial, deux récits dus à l'imagination débordante d'Emile Souvestre, ancien du lycée, et le rapport de Jacques Pommier, chirurgien militaire, qui fournit une description minutieuse des modes de vie des habitants du pays.

Les pardons de saint Mériadec à Stival, de la Houssaye, de Sainte-Noyale, de Quelven, de Saint-Nicodème ne passent pas inaperçus, de même que quelques représentations de théâtre populaire.

Certes, beaucoup de choses ont changé, et pourtant beaucoup d'autres sont restées les mêmes... Les vêtements, la nourriture, l'hygiène, la santé ont progressé pour le plus grand bien de tous, mais les croyances populaires et l'attachement aux traditions se perpétuent encore sous des formes parfois renouvelées.