Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 179 pages
Poids : 1830 g
Dimensions : 27cm X 36cm
ISBN : 978-2-9512900-8-2
EAN : 9782951290082
Portraits alsaciens 2015
Quatrième de couverture
François Nussbaumer / Editeur - Photographe
Quel objet choisir dans ce bric à brac qui souvent encombre notre quotidien ? Tous ces grigris, talismans, colifichets et autres fétiches glanés ça et là. Reflets ou témoins de souvenirs qui, souvent, s'estompent peu à peu et dont nous éprouvons quelque difficulté à nous débarrasser.
J'ai un réveil de voyage, de marque Bayard, qui traîne à mes côtés depuis plus de vingt ans. Toujours sur ma table de nuit et ayant accompagné tous mes voyages, courts et longs, lointains ou non. Rien de très particulier ne le caractérise.
Design sobre et un peu désuet. Sonnerie sans artifices et luminosité modérée mais agréable. Au printemps 2015, quand commençait à se poser la question de cet objet à choisir, lors d'un voyage aérien ce réveil a été totalement détruit en soute. C'est un peu bête mais j'étais assez dépité et j'ai mesuré à cet instar l'attachement relatif que je lui portais. La valeur « historique » et symbolique qu'il revêtait à mes yeux. Un mois plus tard à Lyon, je tombe par hasard sur la devanture d'un horloger qui proposait des réveils d'occasion dans sa vitrine dont le mien, état neuf. Je l'ai acheté aussitôt et cela m'a rendu joyeux un instant. D'ailleurs, cet objet pourrait peut-être s'avérer assez utile lors du dernier voyage que j'aurai à effectuer. Plus tard.
Gilles Pudlowski / Journaliste
Quand François Nussbaumer m'a demandé de jouer le jeu de l'objet à choisir, je me suis dit qu'à mon tour il me prenait pour un Alsacien en portraiturer en « Alsaco torturé », qu'il fallait que je choisisse un tableau emblématique (« l'Alsace, elle attend » de Jean-Jacques Henner), un album d'images illustrant la région (« « Mon village ceux qui n'oublient pas » d'Hansi), un livre à relire et à faire lire (« les Tilleuls de Lautenbach », de Jean Egen, « le Panier de Houblon », de Claude Vigée, « l'Ami Fritz » de mon cher duo Erckmann et Chatrian ou encore l'indémodable « Psychanalyse d'Alsace » de Frédéric Hoffet). Et puis je me suis dit qu'il suffit de prendre un objet neutre, contemporain, à la banal et essentiel, indispensable et passe-partout, qui contienne tout cela, en garde les éléments majeurs, en restituant les meilleures phrases comme les belles images : mon MacBook Pro, bien sûr. Sans lui, je ne suis rien, avec lui je suis tout. D'un clic, sur mon blog, par Facebook ou tweeter, je communique avec le monde, je dispense ma science et mes points de vue, j'écris livres et articles, j'alerte sur le monde et je raconte les histoires d'hier et de demain. Il contient ma vie, ma culture, a pris la place de ma bibliothèque, a accès au livre du grand savoir, et contient, dans son disque dur, tout ce qui a pu s'écrire sur l'Alsace depuis l'aube des temps. Cher MacBook, tu ne le sais pas, mais tu m'aides à être moi même.
Philippe Gueib / Directeur artistique
C'était le jour des grandes vacances, tant attendu, fin juin. Je venais de fêter mes 11 ans. Je me souviens avoir proposé à mon père d'aller nous balader dans la forêt.
Parmi les ancolies qui bordaient le chemin, mon regard se posa sur une chaise en bois que quelqu'un avait abandonnée là, dans le fossé.
Je ne sais pourquoi, elle fit immédiatement mon admiration. Je proposai à mon père, bon menuisier, de la restaurer avec lui. Il accepta. Je me souviens également avoir décidé qu'elle m'accompagnerait toujours. Elle m'a vu préparer le BEPC, le BAC, le Diplôme des Beaux-Arts et démarrer mon activité professionnelle... ceci depuis maintenant 43 ans. Je suis en ce moment-même assis dessus, à réaliser ce livre que vous avez à présent entre vos mains.
Dans les années 80, le photographe François Nussbaumer avait eu l'idée de réaliser une galerie de portraits noir et blanc dans un ouvrage intitulé « Portraits alsaciens ». Cet ouvrage rassemblait une centaine de personnalités issues de milieux divers, politiques, sportifs, culturels, universitaires qui posaient en studio avec un objet personnel. Les personnes photographiées devaient également expliquer leur choix dans un court texte. Trente ans plus tard, « Portraits alsaciens 2015 » paraît sur le même principe. Envie probable, à nouveau, de saisir une part de cet « homo alsaco » et de laisser une trace visuelle et humaine de l'Alsace des années 2010.
Il rassemble, à nouveau, une très belle galerie de 136 portraits composée de l'évêque et du vigneron, de l'homme politique et de la peintre, de la chef d'entreprise et du chercheur, de l'anthropologue et la chef de cuisine.
Cette galerie est suivie, en fin d'ouvrage, par les différents objets choisis. Ils sont accompagnés des textes rédigés par les personnes qui figurent dans ce livre.