Pour Lancelot

Les deux présents recueils ont été écrits entre 1968 et 1970, à un an environ de distance.

Le premier, en marge d'une lecture de La Queste del Saint Graal, mais aux allusions aux personnages du "roman" médiéval, se sont mêlés des poèmes qui, apparemment, n'ont pas de lien avec eux. C'est à Galaad, chevalier de neige et de lumière, que sera donné le privilège de la sainte vision du Graal. Avant de mourir, il demande à ses compagnons de saluer son père. Ainsi, ses dernières paroles auront été "Pour Lancelot".

Le second est situé sous le Signe des Gémeaux, comme l'indique son sous-titre. Non que l'auteur ait songé, en l'écrivant, à la légende des Dioscures. On sait que ceux-ci, punis pour leur faute, avaient obtenu d'échanger périodiquement leur double destin, l'un étant mortel, l'autre immortel. Ils ne se rencontraient qu'un instant en se croisant sur leurs chemins inverses. Mais, unis finalement dans la paix lumineuse de la "double figure" où s'accomplit leur adelphie et qui guide, nous dit-on, les marins perdus, les Gémeaux brillent à jamais dans le ciel nocturne.