Pour un concept d'intégrité fondée sur la mobilité

Parce que la matière à penser, associant ici l'image et la pratique du surf et la philosophie, est encore trop neuve, il ne s'agit que d'esquisses, comme dans le précédent livre, "L'entente du mouvement".

Néanmoins l'enjeu est perceptible dés lors que l'on s'efforce de saisir l'importance que recouvrent, désormais, le mouvement et la mobilité qu'il implique, par rapport à notre espace-temps usuel.

Comme le temps qui, au début du vingtième siècle, se révéla être un vecteur d'accélération de la modernité et d'affirmation de la liberté, la dimension du mouvement, liée notamment à l'apport des nouvelles technologies, nous renvoie à la formulation d'autres concepts, à l'expression d'autres principes identitaires.

Grandement fragilisé par la globalité des données émises par le monde actuel, notre libre arbitre perd, à bien des égards, le sens de son action. Pourtant celle-ci a tout lieu de veiller au sens de sa résistance et de son existence en s'intégrant à juste titre dans le mouvement qui, désormais, l'induit... mais qu'elle, aussi, induit.

C'est là le nœud dynamique d'un concept d'intégrité fondée sur la mobilité.

"La philosophie consiste à inventer des concepts" a dit Gilles Deleuze. Que l'esquisse de ce concept d'intégrité puisse être à la hauteur de la reconnaissance qu'a eue Deleuze du surf...

G.S.