Pour une pratique de la pédagogie du dysfonctionnement

«Dans l'ensemble, les gens ont apprécié la formation: ils en tirent plus d'autonomie, plus de réflexion, plus de communication», «les gens se sont découverts au travers de cette formation sans avoir peur de mal faire.»

«On a appris à se débrouiller», «quand on a un problème sur une machine, on le règle par nous-mêmes», «l'entraide entre les opérateurs s'est développée.»

«On a appris ce que fait l'autre», «on comprend mieux les relations entre les activités», «quand il y a un problème, on cherche à voir ce qui ne va pas, d'où vient la difficulté.»

«Les relations avec la hiérarchie ont changé», «on n'hésite plus à aller vers le supérieur pour lui faire état d'une difficulté», réciproquement la hiérarchie fait preuve «d'un esprit d'ouverture par rapport aux compagnons, avant c'était: reste à ta place, c'est pas ton boulot.»

- Parce qu'elle suscite l'expression individuelle et la formalisation des repères communs à l'ensemble des salariés, y compris les moins qualifiés,

- Parce qu'elle aide à analyser et comprendre ce qui fait difficulté,

la méthode de résolution de problème tranche avec celles traditionnelles des stages. Inscrite au coeur des situations de travail, elle articule étroitement la formation avec les besoins concrets des organisations. Pannes, incidents ou anomalies de la production, déficit des organisations... autant de voies privilégiées pour des apprentissages construits avec les opérateurs eux-mêmes et adaptés à leur cas. Ainsi, avec la pédagogie du dysfonctionnement, la formation locale vise l'acquisition des compétences immédiatement réinvesties dans la production... Un véritable enjeu!