Préservons notre avenir

Partout en Afrique, des personnes auxquelles des ressources considérables ont été consacrées meurent prématurément du sida. L'accroissement de la mortalité au sein de cet important groupe déclenche trois phénomènes dont la combinaison est dévastatrice. En premier lieu, l'épidémie réduit fortement l'espérance de vie et a des répercussions négatives sur la transmission des connaissances d'une génération à l'autre.

En deuxième lieu, en interrompant la transmission de connaissances vitales, l'épidémie empêche les générations actuelles de sauvegarder les compétences critiques permettant de préserver les acquis du passé ou de les maintenir à l'avenir.

En troisième lieu, c'est la capacité de préservation du stock et des flux de connaissances essentielles des sociétés touchées pour garantir le développement socioéconomique et la stabilité politique qui, au bout du compte, est systématiquement mise à mal. À cet égard, de par son échelle, sa nature et ses répercussions, le sida est différent de bon nombre des autres défis de développement que doit relever l'Afrique. Le coût de la perte de ressources humaines vitales ne se chiffre pas seulement au niveau individuel. Le VIH/sida impose également des coûts socioculturels élevés, avec des répercussions incommensurables sur le développement économique en Afrique.

Cependant, cette situation peut être redressée et l'avenir de l'Afrique préservé.