Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 118 pages
Poids : 226 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 3303332109173
La laïcité
mémoire et exigences du présent
Quatrième de couverture
La Laïcité
Mémoire et exigences du présent
Si la Révolution française proclame dès 1789 le principe de la liberté des opinions et des croyances, c'est véritablement la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État qui fonde la laïcité française sur le double principe de la liberté des cultes et de la neutralité du pouvoir politique. Ainsi s'éteint le conflit entre l'Église catholique et la République qui a marqué tout le XIXe siècle. Constitutive de l'identité française, cette loi, toujours en vigueur malgré quelques retouches, est donc un monument de l'histoire nationale.
Et c'est d'abord à l'école, considérée comme le lieu privilégié de l'éducation du citoyen, que la laïcité se vit : l'enseignant y instruit indistinctement tous les enfants qui habitent la France sans regarder leurs origines, la couleur de leur peau, leurs opinions ou leurs croyances. L'instruction publique est le fondement du modèle républicain d'intégration.
Mais, un siècle après l'adoption de cette loi fondatrice, la société française s'est profondément transformée. Elle connaît une sécularisation qu'accompagne une montée de l'inculture religieuse. Le recul de l'influence de l'Église catholique va de pair avec l'émiettement des manifestations du religieux. Le paysage religieux est par ailleurs marqué par l'émergence de confessions que la loi de 1905 ne pouvait connaître (islam, bouddhisme...). Ainsi, au coeur des débats récents sur le port des signes religieux à l'école, c'est l'acceptation de la diversité culturelle qui constitue peut-être le premier défi auquel la laïcité française se trouve aujourd'hui confrontée. Faut-il alors réfléchir à un autre équilibre entre l'État républicain et les religions ? Faut-il remettre en chantier la loi de 1905 pour mieux articuler laïcité et droits fondamentaux de l'Homme ? La comparaison avec d'autres pays européens ne permettrait-elle pas d'élaborer une conception plus ouverte de la laïcité ?