Qadisha, la vallée sainte

La Qadisha, Vallée Sainte, n'est pas une vallée comme les autres. Intégrant les Cèdres du Liban, elle est proclamée par l'Unesco, site, histoire et patrimoine mondial.

Cette Vallée est multiple : la Grande Vallée de Becharreh, la petite Vallée Ehden-Kozhaya et le Wadi Beit Monzer par lequel passait l'ancienne route Tripoli-Damas via la Békaa.

Elle est riche par sa beauté des contrastes, sa préhistoire trois fois millénaire, son histoire des Patriarches maronites et surtout par la cohorte des milliers de saints, martyrs, ermites et moines, fréquentant ses grottes. Leur ascétisme convertit les villageois de la Vallée qui s'allièrent à ces ascètes.

Plusieurs personnalités originaires de la Qadisha et de et sa région agrandissent son patrimoine : le patriarche Estephan Douaihy, le père Youakim Moubarac, Assemani, Gibran K. Gibran, saint Charbel et sainte Marina dont la Chapelle se situe près de Qannoubine.

La spiritualité de la Vallée est celle du « désert », non par manque de verdure, mais parce qu'elle est ascétique et mystique. Elle est marquée de trois traits de famille : celui de l'abbé Antonios d'Égypte, celui de saint Basile de Cappadoce et celui de saint Maroun, patron des maronites.

Le patrimoine que nous lègue la Qadisha n'a pas de prix, et il est par là, universel : par le sens aigu de la liberté, de la main tendue vers l'étranger, le différent, le rejeté, l'esprit de la résistance et la capacité de rebondir après chaque épreuve.

Que nous puissions revivre cet humanisme charismatique, dont nous sommes les héritiers, est notre plus grande espérance !