Rayon Etude et enseignement artistiques
Quat'z'arts : l'art en fête à l'Ecole des beaux-arts (1892-1966)

Fiche technique

Format : Relié
Nb de pages : 301 pages
Poids : 1848 g
Dimensions : 24cm X 31cm
ISBN : 978-2-87143-404-7
EAN : 9782871434047

Quat'z'arts

l'art en fête à l'Ecole des beaux-arts (1892-1966)


Paru le
Relié 301 pages
préface Jean-Michel Leniaud
Tout public

Quatrième de couverture

Quat'Z'Arts

L'art en fête à l'école des beaux-arts

Tradition festive attendue du paysage parisien, le bal annuel des Quat'Z'Arts réunit, de 1892 à 1966, les étudiants des quatre disciplines de l'École des beaux-arts de Paris : architectes, peintres, sculpteurs et graveurs. Costumés, ils quittent les ateliers pour se rendre au Moulin Rouge, ou une autre salle louée pour l'occasion, et défilent dans les rues en s'attardant devant les cafés et brasseries mythiques. Artistes et invités accèdent à la soirée après avoir passé un contrôle sévère, appelé « la chicane ». Après une nuit de fête, le cortège prend un bain rituel dans la fontaine de la Concorde, puis rentre au bercail. L'événement culturel réalisé par des artistes pour des artistes suscite d'autant plus de fantasmes que le public n'y est pas admis.

Héritier de l'esprit rapin, le bal donne lieu à des décors, des chars imaginés par les différents ateliers, des costumes et accessoires, des affiches et des cartons d'invitation dont certains sont signés par des artistes célèbres ou en passe de le devenir : Mucha, Jules Chéret, Steinlen, Caran d'Ache, Yves Brayer... La langue elle-même se met en conformité s'inventant un vocabulaire et une grammaire loufoques.

Au-delà de l'image stéréotypée des femmes dénudées portées sur les épaules, le bal des Quat'Z'Arts est d'abord le fruit d'un idéal académique, de l'union des arts sous la houlette de l'architecture. Sa préparation reflète la culture des professeurs et des élèves à travers des thèmes historiques revisités : Salammbô, les Délices de Capoue, L'Entrée triomphale de Ramsès II à Thèbes, Le Partage du butin dans le camp d'Attila, Le Retour des vainqueurs de Salamine, Le Sac de Boukhara par Gengis Khan, Le Camp du Drap d'Or, Les Bambaras... Immédiatement réputé, le bal soulève la critique des puritains, l'enthousiasme des Américains, l'intérêt des écrivains, des metteurs en scène, des cinéastes...

Les effets conjugués du militantisme politique, de l'autonomie culturelle grandissante de la jeunesse, de la densification de la circulation automobile, du coût de l'assurance des festivités, mettent un terme aux Quat'Z'Arts après soixante-quatorze années d'existence. Certains ont lié sa disparition avec la naissance de Mai 68.

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