Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 273 pages
Poids : 250 g
Dimensions : 18cm X 26cm
ISBN : 978-2-7521-0132-7
EAN : 9782752101327
Quatre regards sur les quatuors de Joseph Haydn
Quatrième de couverture
Quatre regards sur les quatuors de Joseph Haydn
Les quatuors de Haydn sont à la musique ce que les Pensées de Pascal ou les Propos d'Alain sont à la philosophie : ils constituent autant de moments spontanés et éphémères d'une réflexion en devenir qu'il appartient au lecteur (à l'auditeur) de reconstituer afin d'en apprécier la portée universelle.
C'est cette pensée que ce livre se propose d'explorer. Dans la mesure où elle concerne le langage musical, par essence asémantique, donc difficile à conceptualiser, la parole est le plus souvent possible laissée à Haydn lui-même, c'est-à-dire essentiellement à sa musique, le compositeur s'étant très peu exprimé sur son art au cours de sa vie. Quatre angles d'approche différents et complémentaires, quatre « regards » qui s'articulent comme autant de mouvements d'un quatuor, ont pour cela été retenus : 1) la variation, ou la problématique de l'unité dans la diversité, qui est au coeur de la démarche compositionnelle de Haydn ; 2) l'émotion, ou comment le style de Haydn se situe par rapport à la notion de classicisme musical, notion très problématique aussi bien historiquement qu'esthétiquement ; 3) l'humour et l'esprit, ou comment Haydn questionne son art en introduisant volontairement des non-sens lumineux quant aux pratiques compositionnelles de son temps ; 4) le contrepoint, ou comment Haydn parvient à fusionner l'esthétique galante de l'agréable et la complexité savante des combinatoires les plus hardies.
Bien sûr, une telle juxtaposition n'est pas sans entraîner autant d'oublis que de redondances. Elle reflète néanmoins parfaitement la démarche intellectuelle de Haydn, d'essence empirique, et donc potentiellement ouverte sur une infinité de lectures possibles.
« II est des regards qui donnent à penser. Ceux que porte Frédéric Gonin sur les quatuors à cordes de Joseph Haydn sont manifestement de cette nature. » Pierre Saby