Quelques figures cachées de la monstruosité

A partir de la révolution des Lumières, Henri-Jacques Stiker brosse une anthropologie historique de l'infirmité et montre combien, au cours des XIXè et XXè siècles, la représentation et le traitement du corps infirme changent profondément.

Olivier R. Grim reprend ensuite quelques-uns des thèmes qu'il a développés dans son ouvrage édité en juin 2000 par le CTNERHI : «Du monstre à l'enfant, anthropologie et psychanalyse de l'infirmité». A partir de sa clinique du jeune enfant handicapé et sur les bases d'une anthropologie psychanalytique, il traite de la station debout et du rapport au sol, de la difficulté d'accéder à une sexualité génitale procréante et de la violence issue de la situation de handicap.

Au travers de l'œuvre de l'écrivain japonais Kenzaburô Oé et de la figure mythologique du Minotaure, Simone Korff-Sausse confronte la notion de monstruosité à la clinique psychanalytique de l'enfant handicapé.

Enfin, avec son parti pris de «non-exclusion» des enfants porteurs de handicap au sein des structures d'accueil de la Petite Enfance, Cécile Herrou conclut ce cycle par des contes cliniques, inaugurant à sa manière une façon d'être psychanalyste face aux «modalités du vivant humain» comme elle les nomme.