Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 339 pages
Poids : 685 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 9782868475503
Quelques souvenirs
Quatrième de couverture
Elevé à la dure dans une famille ouvrière du pays de Fougères, orphelin à dix ans, Jean Janvier (1859-1923) gravit tous les échelons de la hiérarchie à la force du poignet. Après un tour de France des compagnons, il devient entrepreneur de bâtiments en 1884 et contribue à créer la fédération syndicale du patronat qu'il préside jusqu'en 1906. Il profite alors de sa notoriété pour se lancer dans l'arène politique.
De convictions «démocratiques, laïques et sociales», il prend la tête du parti républicain. Son ascension, dans l'atmosphère fiévreuse, et même volcanique, des banquets monstres où les forces de gauche se reclassent et s'unissent, est exemplaire. Elle est conduite de main de maître dans une région où le divorce entre l'Eglise et l'Etat, et surtout l'affaire Dreyfus - dont le procès fut révisé à Rennes en août 1899 - ont laissé des séquelles durables. Elu maire en mai 1908, Janvier s'impose, en dépit de l'hostilité tenace que lui voue la presse locale. Il meurt à la tâche en octobre 1923.
Ses quinze années de mandat ont métamorphosé une ville qu'il a littéralement propulsée dans la modernité, avec le double respect de la patrie et du peuple. Avant la guerre, il entreprend une série de grands travaux qui rénovent de fond en comble les équipements collectifs. Entre 1914 et 1918, il incarne l'Union sacrée, œuvrant sans répit à la cohésion et à la justice. Après la guerre, il a l'intuition immédiate - quoique contestée - de relancer un vaste programme de développement.
Tenue dans le secret de son cabinet, la chronique de ces années dures, n'a jamais été publiée. Elle découvre une personnalité complexe, un remarquable destin d'élu et de décideur, féru d'architecture et d'urbanisme, mais privé d'une reconnaissance nationale qui en eût peut-être fait l'égal, pour Rennes, de ce que fut Edouard Herriot, pour Lyon.