Récits du monde

Gilles A. Tiberghien travaille à la croisée de l'histoire de l'art et de l'esthétique qu'il enseigne comme maître de conférences à l'université de Paris-i Panthéon-Sorbonne. Cette double lecture lui permet d'explorer de multiples façons la dialectique de l'humain et de l'environnement. Dans Nature, art, paysage (Actes Sud/École nationale supérieure de paysage, 2001), puis dans Notes sur la nature, la cabane et quelques autres choses (Editions du Félin 2005), Gilles A. Tiberghien s'intéresse aux cabanes, point de rencontré ambigu et privilégié entre les hommes et la nature, à la fois manière d'habiter le monde, refuge, avant-poste et expression d'un art. Il est également l'un des premiers en France à explorer le land art comme forme artistique véritable (Land Art, Éditions Carré, 1993 ; Carré/La Découverte, édition augmentée, 2012). Habiter le monde, c'est aussi dire celui que l'on habite, et Gilles A. Tiberghien s'est penché à plusieurs reprises sur la puissance d'évocation de la carte, notamment dans Finis terrae. Imaginaires a imaginations cartographiques (Bayard, 2007) et dans Opérations cartographiques (Actes Sud. 2017), un ouvrage collectif qu'il a dirigé avec Jean-Marc Besse. Avec Le Principe de l'axolotl et suppléments. Essai sur les voyages (Actes Sud, 2011) et Pour une république des rêves (Les Presses du réel, 2011), Récits du monde fait partie de ce que l'auteur appelle une « poétique de l'imaginaire en mouvement ». ? Gilles A. Tiberghien a dirigé la collection « Arts et esthétique » (chez Carré Hoëbeke et Bayard) de 1996 à 2004. Il est membre du comité de rédaction des Cahiers du Musée national d'art moderne et co-rédacteur en chef avec ]ean-Marc Besse des Carnets du paysage.