Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 245 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-8240-0869-1
EAN : 9782824008691
Recueil de versions gasconnes
livre du maître
Quatrième de couverture
Recueil de versions Gasconnes
Si nos idiomes méridionaux ne sont plus en butte aux persécutions officielles, ils n'ont encore triomphé ni de tous les dédains, ni de toutes les préventions injustes. Et combien de gens surtout continuent à les traiter comme une quantité négligeable, ou font autour d'eux le silence, espérant bien sous cape les voir mourir de leur belle mort à brève échéance ! A tous ceux qui, encore imbus des préjugés d'autrefois, se demandent si, dans nos écoles primaires, l'idiome local n'est pas un obstacle aux progrès du français, il a la hardiesse et la franchise de déclarer que non. Ce prétendu rival ne serait-il pas, au contraire, en dépit des vieilles préventions, un auxiliaire tout trouvé, et des plus précieux ? Si, répond M. Lacoste. Pour bien parler la sienne, il n'est jamais inutile de savoir au moins une seconde langue : lorsqu'on s'est exercé pendant quelque temps à traduire, à transvaser sa pensée d'un idiome dans l'autre, cette pensée en acquiert un tour plus flexible, des rapprochements féconds se font dans l'esprit, on prend l'habitude de n'employer les mots qu'avec propriété. M. Lacoste n'y a admis que des auteurs tout à fait contemporains : c'est du gascon « actuel » qu'il s'agit de tirer un profit pédagogique. Quant au choix, il est ample, puisqu'il comprend plus de cent morceaux. Les curieux, les linguistes de France ou d'ailleurs, trouveront dans ce livre une anthologie au vrai sens du mot, des morceaux de dimension suffisante pour leur donner quelque idée d'une matière éparse de ce qu'a produit la littérature gasconne en ce début de XXe siècle. Voilà qui suffirait pour lui assurer un succès légitime auprès d'une certaine partie du public. Sachez-le bien, elle n'est pas décidément un patois vulgaire ou méprisable, cette langue qui depuis plus de mille ans voltige ici sur les lèvres des hommes, déjà si vieille et toujours si jeune, elle qui chante encore et s'épanouit dans des oeuvres comme celles d'Isidore Salles ou de Miquèu Camélat ! » (extrait de la Préface d'Edouard Bourciez, édition de 1902).