Rayon Egypte
Réseaux de pouvoir en Haute-Egypte : stratégies sociales et territoriales des notables provinciaux sous le Nouvel Empire (1539-1077 av. J.-C.)

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 238 pages
Poids : 782 g
Dimensions : 21cm X 30cm
ISBN : 978-2-35668-083-9
EAN : 9782356680839

Réseaux de pouvoir en Haute-Egypte

stratégies sociales et territoriales des notables provinciaux sous le Nouvel Empire (1539-1077 av. J.-C.)


Collection(s) | Histoire & épigraphie
Paru le
Broché 238 pages

Quatrième de couverture

Réseaux de pouvoir en Haute-Égypte. Stratégies sociales et territoriales des notables provinciaux sous le nouvel empire (1539-1077 AV. J.-C.)

Histoire & épigraphie // 4

Comment les élites provinciales de Haute-Égypte du Nouvel Empire sont-elles parvenues à atteindre les plus hautes sphères de l'État pharaonique ? Quelles ont été leurs stratégies pour s'y maintenir et y prospérer ? Quel rapport spécifique ont-elles entretenu avec le pouvoir royal ? Cet ouvrage, en s'appuyant sur une étude diachronique couvrant plusieurs siècles (1539-1077 av. J.-C), propose des éléments de réponse à ces questions. En faisant appel à l'anthropologie de la parenté et à l'analyse de réseaux sociaux - Social Network Analysis (SNA) -, l'auteur remet en perspective les données historiques et prosopographiques pour révéler des évolutions majeures dans les relations des notables provinciaux, aussi bien entre eux qu'avec le pouvoir royal. La comparaison de la structure des différents réseaux restitués fait émerger des changements de comportement importants au sein de ces élites. Les replacer dans leurs contextes historique, géographique et politique permet de saisir les raisons qui ont provoqué la perte progressive d'influence du pouvoir pharaonique sur le sud de l'Égypte à la fin du Nouvel Empire. Si, durant la XVIIIe dynastie, les notables provinciaux de Haute-Égypte ont gravité autour du pouvoir royal au sein d'une véritable société de cour, la situation se trouve bouleversée dès le début de la période ramesside : alors ces élites semblent s'émanciper, voire concurrencer l'emprise du pharaon sur cette aire géographique. On passe ainsi d'une société de cour où l'on représente un pharaon tout puissant dans l'attribution des hautes charges étatiques, à une société de réseaux, où la reproduction sociale et les stratégies, notamment matrimoniales, fonctionnent pleinement.


How did the provincial elites of Upper Egypt in the New Kingdom manage to reach the highest spheres of the Pharaonic state ? What were their strategies for staying and prospering there ? What was their specific relationship to royal power ? Based on a diachronic study spanning several centuries (1539-1077 BCE), this book offers some answers to these questions. Drawing on the anthropology of kinship and Social Network Analysis (SNA), the author puts historical and prosopographical data into perspective and highlights major changes in the relationships of provincial notables, both among themselves and with royal power. A comparison of the structure of the various reconstructed networks reveals major changes in the behaviour of these elites. Placing them in their historical, geographical and political contexts helps us to understand the reasons for the gradual loss of pharaonic influence over southern Egypt at the end of the New Kingdom. During the 18th Dynasty, the provincial notables of Upper Egypt gathered around the royal power in a veritable court society, but this situation changed from the beginning of the Ramesside period, when these elites seemed to emancipate themselves and even compete with the pharaoh's power over this geographical area. We are thus moving from a court society, in which the almighty pharaoh is represented by the granting of high state offices, to a society of networks, in which social reproduction and strategies, especially marriage strategies, are fully operational.

Biographie

Vincent Chollier est docteur en égyptologie de l'université Lumière Lyon 2 et chercheur associé au laboratoire HiSoMA. Il est également membre de la mission archéologique d'étude des temples de Coptos depuis 2011.

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