Richard Strauss et Hitler

Un soir de 1930, un mois après les élections législatives en Allemagne qui conduisent le parti de Hitler au seuil du pouvoir, Richard Strauss, cet homme svelte à la longue silhouette et à l'aspect débonnaire, accompagné d'une femme menue et vraisemblablement nerveuse, converse avec Aristide Briand, ministre français des Affaires étrangères à qui il fait part de ses inquiétudes quant à l'avenir. Plus tard, il déclare sa flamme à son épouse et lui jure sa foi inextinguible, la seule qu'il sait pouvoir vivre, la foi religieuse et en lui-même n'ayant pour lui rien de patent.

C'est ainsi que s'ouvre l'histoire contée par cet ouvrage dont le socle est l'une des oeuvres les plus célèbres de l'histoire de la musique, les Quatre Derniers Lieder, adieu du compositeur Richard Strauss au monde, à la nature, à l'amour et à la voix de la femme qui ont été les moteurs de sa vie et de sa créativité.