Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 274 pages
Poids : 438 g
Dimensions : 16cm X 24cm
ISBN : 978-2-343-21787-1
EAN : 9782343217871
Robert Bothereau
du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO, 1933-1963
Quatrième de couverture
Du secrétariat de la CGT au secrétariat général de la CGT-FO 1933-1963
Robert Bothereau, syndicaliste du Loiret, devient un des secrétaires de la CGT, en 1933, à 33 ans. La CGT, dirigée par Léon Jouhaux, est alors « confédérée », c'est-à- dire attachée statutairement à son indépendance vis-à-vis des partis. Les communistes, minoritaires en 1921, ont quitté la CGT et fondé la CGTU. Lorsque la CGTU disparait et fusionne avec la CGT, en 1936, Bothereau est le négociateur de la fusion. Cette CGT réunifiée est pour l'aide à l'Espagne républicaine et contre les accords de Munich, hormis le groupe Syndicats, fondé par Belin : l'opposition est totale entre Belin et Bothereau, proche de Jouhaux et que l'on pense son futur successeur. Comme Jouhaux, il s'engage dans la Résistance dès 1940.
Bothereau constatant, dès mars 1945, que la tendance communiste, minoritaire en 1939, pèse désormais 80 % au sein de l'appareil de la CGT, décide de fonder les Amis de Force Ouvrière, en 1946, lesquels deviendront, le 19 décembre 1947, la CGT- Force Ouvrière. Bothereau en est, logiquement, le premier secrétaire général, de 1948 à 1963. Basé sur des documents d'archives, généralement inédits, ce livre réfute les allégations d'une CGTFO, créée ex nihilo, par et avec l'argent de la CIA ! Et ce à partir des archives de la CIA.
En revanche, cette première biographie de Bothereau met en évidence son importance comme organisateur du syndicalisme de la Charte d'Amiens, syndicalisme libre et indépendant, qui va de la CGT confédérée à la CGT-FO. Syndicalisme libre avec des acquis sociaux comme la loi de 1950 sur la négociation collective, l'échelle mobile des salaires, la troisième semaine de congés payés ; des luttes, telle la grève de 1953, la position pour l'indépendance de l'Algérie, dès 1956, la condamnation du stalinisme à Poznan et à Budapest, comme de la pratique des ordonnances, dès 1958, et de la dérive autoritaire du régime gaulliste.
Une vie militante désintéressée et fidèle, exemplaire, que celle de Robert Bothereau. Elle éclaire toute une partie de l'Histoire du 20e siècle, traversant des moments historiques aussi exaltants que dramatiques, dès lors que le progrès social et démocratique est le guide prioritaire, avec l'idéal d'émancipation humaine.