Rome des césars, Rome des papes

La critique de la propagande au temps de Mazarin a favorisé les mazarinades ; elles détournaient souvent un art de la célébration analysé ici selon ses thèmes dominants :

• Les Vertus cardinales virent la prudence privilégiée par les thomistes et les machiavélistes, un nouveau courant dévot optant pour la justice.
• Le blason, un faisceau et trois étoiles, bénéficiant de la mode héroïque, pourvut aux décors, inspira force devises annonçant l'Académie des Inscriptions, orna les textes encomiastiques depuis ceux des plus humbles auteurs jusqu'à Corneille, Racine ou La Fontaine.
• Rome enfin permit d'illustrer une longue tradition littéraire, païenne ou chrétienne, en langue latine, italienne ou française, revivifiée par la provenance du dédicataire et répondant aux principes machiavéliens exprimés par son bibliothécaire Naudé.

La propagande du cardinal-ministre doit son originalité aux efforts des libertins comme des dévots, notamment des jésuites, ses éducateurs.