Rue des Hortensias rouges

Quelques lingots d'or, une arme à feu et l'adresse d'un certain Fédor en Lettonie : c'est le seul héritage que Maxence découvre à la mort de sa mère, Mathilde, dans son appartement de la rue des Hortensias rouges. Héritage d'autant plus singulier que Maxence, abandonné peu après sa naissance, ne connaît rien du passé de sa mère... Fédor, un vieil homme brisé par le goulag, lui raconte ses missions de militant communiste en 1936, et sa rencontre, au cours d'un séjour à Ax-les-Thermes, avec Mathilde, mariée à un homme âgé. Il lui parle de leur amour passionné, sa décision de le rejoindre en Espagne aux côtés des brigades internationales et leur séparation forcée après la victoire franquiste: Maxence sait désormais comment' utiliser ces lingots, trésor du peuple letton.

Un roman d'amour et de guerre, dans les paysages toulousains et ariégeois.

- Mon père n'était pas amoureux d'elle ? demanda Maxence.

- Vous me posez une question aussi difficile que délicate. Mettez-vous à ma place.

- Ma mère ne vous a jamais confié les sentiments qu'elle nourrissait pour lui ?

- Elle ne m'en a jamais entretenu ouvertement.

- De quoi parliez-vous alors ?

- De politique.

- De politique ? répéta Maxence en écarquillant les yeux.

- Oui le combat politique la passionnait.

- Pourquoi diable cette passion ?

- C'était nouveau pour elle, expliqua Fédor.