Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 319 pages
Poids : 985 g
Dimensions : 16cm X 22cm
ISBN : 979-10-353-1991-5
EAN : 9791035319915
Quatrième de couverture
Saint-Palais et la mer
Avant de devenir une station balnéaire dans la seconde moitié du XIXe siècle, Saint-Palais est un bout du monde pour le marin comme pour le voyageur, pris entre le rivage hostile de l'embouchure de la Gironde, la forêt et les « montagnes de sable » qui ensevelissent ses terres. Comment vit cette petite communauté dont les quelque 800 habitants se partagent entre terre et mer ? Quelle relation entretiennent-ils avec l'océan, toujours dangereux, mais en même temps source de travail et de revenus pour tous les habitants, marins comme terriens ?
De la fin du Moyen Âge au début du XIXe siècle, Saint-Palais est le foyer d'une surprenante activité maritime. Le petit port d'échouage profite de sa situation à l'entrée de « la rivière de Bordeaux ». Il abrite la première communauté de pilotes de l'estuaire chargés d'y guider les navires. La vingtaine de barques et de chaloupes pratique également la pêche, le cabotage, et ravitaille Cordouan. Mais de plus en plus, les marins vont s'embarquer à Bordeaux sur les trois-mâts du commerce colonial. On peut suivre au fil des pages les carrières de cette centaine d'hommes, pilotes, matelots, mousses, capitaines au long cours, à travers les portraits qui redonnent vie à ces marins jusque-là inconnus.
Plus largement, c'est l'ensemble de la population qui vit des ressources de l'océan même dans les villages éloignés du rivage. Les pêches à pied sur les rochers du Platin ou sur les sables de la Grande Côte, les carrelets, les ramassages des épaves sur l'estran après les naufrages, favorisent la pluriactivité des Saint-Palaisiens, mi-marins - mi-paysans, que l'on suit dans leur vie quotidienne, au travail et dans leur famille.
Cet équilibre est bousculé par l'ensablement et l'abandon du port au début du XIXe siècle. Saint-Palais perd progressivement ses marins avant que n'arrivent les touristes. La mer n'a plus alors le même usage ni le même sens.