Se souvenir de Royan

Royan n'est pas une ville ordinaire. Martyrisée à deux reprises, une première fois lors des révoltes protestante contre le pouvoir royal, puis une seconde fois, restée longtemps inexpliquée, à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, elle a resurgi à chaque fois, plus grande et plus belle. Son histoire n'est rien moins que passionnante. Un temps port de guerre, base des pilotes de l'estuaire, et port de pêche parfois jaloux des commodités offertes aux baigneurs, elle est devenue, au cours du XIX^e siècle, la station de tous les plaisirs avec ses petites criques et sa célèbre plage de la Grande Conche. Le bateau de Bordeaux puis le chemin de fer et le tramway ont drainé des foules de plus en plus nombreuses venues de plus en plus loin, attirées par la réputation de ses casinos, de ses fêtes et d'une brillante vie mondaine. De la destruction impitoyable due aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale est née une ville flamboyante à l'architecture aérée et ambitieuse, digne d'un passé prestigieux dont témoignent les belles villas qui ont survécu au désastre.