Pour cette fois, pas besoin de passeport, on vous emmène« au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » (Baudelaire).À dos de chameau, dans le vent glacial, apprendre avec Ella Maillart à connaître la vie, à la rendre vraie en la simplifiant moralement et physiquement. Alors seulement, en goûter la saveur saine. Pour d’autres qui ne reviendront jamais, parce que, là-bas, dans un récit de Jorge Amado, la mort les attend derrière chaque arbre, c’est un voyage âpre, violent, au bout de la solitude.Pour Tchekhov, il s’agira, muni d'une paire de bottes à revers, d'une pelisse, d'un manteau de cuir, d'un revolver et d'un couteau destiné "à couper le saucisson et à chasser le tigre", d’emprunter la route la plus longue du monde, mais aussi la plus scandaleuse, jusqu’au fin fond de la Sibérie et ses bagnes.Avec Jules Verne, il s’agira de voyager vers le centre de la Terre en y entrant par un volcan islandais éteint, avec Julien Blanc-Gras, de voir un pays avant qu’il ne soit rayé de la carte, avec Alissa York, d’un voyage au plus près des origines et dont chaque personnage sortira transformé, avec Hélène Gaudy, de la grande aventure d'un envol et d'une errance, voyage opiniâtre dans les étendues blanches du Grand Nord, périple à travers le temps, et méditation sur l'effacement…Et il reste encore à découvrir avec Florent Chavouet tant d’îles industrielles, îles artificielles, îles sacrées, îles musées, îles formol, îles atoll, îles balnéaires, îles bleu-vert, îles sauvages, îles sans âge, et apprendre ensuite avec Nicolas Bouvier à saisir la poésie, l’humour, le génie d’un lieu, même le plus inhospitalier, et de ses habitants, avec un horizon, trouver sa liberté.Et tandis que Ernest Shackleton compose la plus stupéfiante épopée de toute l'histoire de l'exploration polaire, pour Clarence Boulay, « il est des espaces où tout vacille. Où tout fout le camp. Les certitudes, les envies, les soifs d'avant. Tout se dilate, se dissout absolument. »Voyages imaginaires nourris du vécu du poète-vagabond Cendrars, ou récit d'un voyage sur mer, par le bateau lui-même, devenant alors le récit d'une quête poétique, celle du jeune Rimbaud… « ô que ma quille éclate, ô que j’aille à la mer. »
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