Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : XV-316 pages
Poids : 334 g
Dimensions : 14cm X 21cm
EAN : 9782070214006
Quatrième de couverture
Sens-plastique
« Ce singulier Malcolm de Chazal, cet ingénieur de l'île Maurice dont le livre a chu en France..., paraît, sur sa photo, avoir quarante ans. Il a le nez pincé, et la face en lame de couteau a un regard décisif qui semble mesurer quelque obstacle à lever. Quant au livre, c'est un recueil de pensées, ou mieux de métaphores, ou plus exactement de correspondances, qui tiennent de deux à quarante lignes... Que signifie Sens-Plastique ?
L'homme a des sensations de deux ordres : les unes vagues et comme épandues, les autres précises, limitées. À celles-ci convient assez bien le nom de plastiques. À celles-là, le nom de profuses ou de musicales... De ces deux objets que Chazal rejoint pour faire image (comme deux fils électriques qui jetteraient aussitôt leur étincelle) presque toujours l'un se trouve être de l'espèce vague, l'autre de l'espèce plastique... L'image jaillit. Mais en jaillissant elle s'accompagne d'une sorte de combustion. Au lieu de deux objets, elle n'en laisse qu'un. Plus moyen de distinguer entre le précis et le confus, entre le plastique et le non-plastique... Pourquoi Sens-Plastique ? C'est, de toute évidence, qu'il est indiqué de réduire le confus au précis - le vague au plastique - comme à son apparence la plus évidente, comme à sa raison. » Jean Paulhan.
Malcolm de Chazal est né à Vacoas le 12 septembre 1902. Il est mort en octobre 1981. Il était sujet anglais, mais descendait d'une famille forézienne, fixée dans l'île Maurice depuis cent soixante-quinze ans. L'un de ses aïeux fut l'ami et le secrétaire du comte de Saint-Germain.
Ingénieur sucrier, puis dans l'administration des téléphones et de l'électricité, il a publié deux traités d'économie politique et, chez un libraire-éditeur local, sept recueils de pensées, tirés à cent exemplaires chacun.
Découvert ensuite par Jean Paulhan, qui a préfacé Sensplastique, en 1948, il a acquis une certaine notoriété en France. La vie filtrée (1949) a apporté une confirmation de son étrange génie littéraire. André Breton écrivait à l'époque : « Je n'hésite pas à voir le plus grand événement de nos jours dans la publication de l' de Malcolm de Chazal. »