Serge Marko, le regard au large

Serge Markó
Enfant, il rêvait de cuirassés et de tourelles. Il n'a pas eu la chance de peindre les derniers fleurons de notre Marine, comme le Richelieu et le Jean Bart mais il découvre les sous-marins classiques de type Daphné, les porte-avions Foch et Clémenceau, le croiseur Colbert, des escorteurs rapides et beaucoup d'autres bâtiments. Il est nommé Peintre Officiel de la Marine en 1983. Effectuant son service militaire en Algérie et en Tunisie, il a le bonheur de voir les Lancaster, les Hurricane et l'escadre Ile de France. Il travaille un an sur l'antique radar 588, en alternant la lecture des scopes avec la peinture de ces lieux magiques encore appelés « les Colonies ».
Fasciné par ce qu'il appelle la ferraille, il admire la poésie de ces techniques qui font notre monde moderne, qu'elles soient ferroviaire ou nucléaire. Voyageur infatigable, il embarque année après année et courre toutes les mers, du Grand Nord à l'Antarctique. De chacun de ses périples, il rapporte des travaux qui sont de véritables reportages. De nombreuses et prestigieuses galeries ont exposé ses tableaux, et si l'éternel féminin reste un de ses thèmes privilégiés, c'est toujours vers la marine que ses affections les plus avouées se portent.