Sherlock Holmes et le trésor des Dolomites

« L'ascension n'était pas seulement fatigante, mais aussi très dangereuse : à certains endroits, nous devions escalader des rochers instables ; heureusement, notre guide nous encourageait et nous montrait les prises. Il était parfois obligé de tirer sur la corde pour nous aider à franchir les ressauts. Holmes faisait preuve d'une agilité que je n'aurais pas soupçonnée ; moi, j'évitais de regarder en bas : sous nos pieds, l'abîme s'ouvrait, vertigineux, et, alors que nous nous rapprochions du sommet, mon sentiment de terreur s'accrut en fonction de notre élévation. Pour ne pas penser au vide, je me répétais mécaniquement les consignes de Bettega : "Toujours garder trois points d'appui. Soit deux pieds et une main, soit un pied et deux mains, comme un triangle. Faites attention à ne pas vous coller à la paroi, ni de trop tirer sur vos bras... Il s'agit juste d'un jeu d'équilibre. »

Sherlock Holmes et Watson font de l'escalade

À la suite de tentatives de vol de sacs à dos au siège de l'Alpine Club londonien, le célèbre détective et son biographe sont entraînés au coeur des Dolomites, à la recherche d'un mystérieux trésor convoité à la fois par des indépendantistes indiens et des officiers hongrois opposés à l'empire des Habsbourgs. De Londres à San Martino di Castrozza, ils découvriront le monde singulier des alpinistes anglais, puis celui des irrédentistes italiens avant d'affronter un terrible sommet des Dolomites, dans le Trentin alors sous domination autrichienne.