Sophie, comme meurent les roses

SOPHIE, COMME MEURENT LES ROSES

Rien n'est plus préjudiciable à une nation civilisée que de se laisser aller à de sinistre instincts. Rein n' est plus, pour un peuple civilisé, que de se laisser, sans résistance, régir par l'obscur bon plaisir d'une clique de despotes. Les Allemands honnêtes ont honte de leur gouvernement. Qui d'entre nous ne pressent quelle somme d'ignominie pèsera sur nous et nos enfants quand le bandeau, qui maintenant nous aveugle, sera tombé et qu'on découvrira l'atrocité extrême de ces crimes ?
Nos yeux ont été ouverts par les horreurs des dernières années, il est grand temps d'en finir avec cette bande de fantoches. Jusqu'à la déclaration de guerre, beaucoup d'entre nous étaient encore abusés. Les Nazis cachaient leur vrai visage. Maintenant, ils sont démasqués et le seul, le plus beau, le plus sain devoir de chaque Allemand doit être l'extermination de ces brutes.
La Rose Blanche-Munich, novembre 1942