Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 129 pages
Poids : 256 g
Dimensions : 14cm X 21cm
ISBN : 978-2-336-45949-3
EAN : 9782336459493
Sous le signe de Lyncée
essais de littérature générale & comparée
Quatrième de couverture
Lyncée, la sentinelle vigilante qui apparaît dans le Second Faust de Goethe et qui a fasciné Gide, Lyncée, le guetteur, né pour voir et tout entier voué à regarder, peut à bon droit devenir une figure, une image emblématique du comparatiste et plus encore de son travail critique.
Dans cet ouvrage aux dimensions modestes, sept essais sont autant de variations sur les domaines et les méthodes de la littérature comparée, qu'il s'agisse des travaux de collègues et amies disparues, relus en hommage amical, de voyages et d'images qui ramènent à des recherches traditionnelles en littérature comparée ou, dans la dernière section, de « perspectives comparatistes » qui s'ouvrent à une littérature générale et comparée.
La « comparaison », elle-même aux multiples visages, est ici concurrencée par « l'analogie » et « la médiation » qui mettent en évidence un fil conducteur au long de ce petit livre : le rôle accordé au « regard » et le questionnement de la ligne de partage entre « regard » et « vision ».
Le poète mexicain Octavio Paz a fait de l'analogie un principe fondamental à partir d'une formule simple et brillante : « voir en une chose autre chose ». La médiation, plus complexe, permet de distinguer plusieurs modes de réflexion critique et d'écriture, de celle du « passeur » à celle de l'essayiste qui brouille la frontière entre prose et poésie.
Quant à la mythologie, aux figures et aux histoires mythiques auxquelles nous avons eu souvent recours, elle nous invite à un travail de la mémoire, pour quelles puissent encore avoir droit de cité dans notre monde actuel, continuer à nous parler, être nos contemporains, en posant entre le passé et notre imaginaire, de multiples et profonds rapports d'intelligence.
Le petit Lyncée continue de nous dire que tout regard a vocation à être visionnaire. Le regard est l'œil qui construit, qui se fait geste créateur, écriture, qu'il s'agisse d'œuvres de fiction ou de cette « littérature seconde » qu'est la critique. Dans l'un et l'autre cas, le regard est relation, médiation, dialogue entre les siècles et entre les hommes.