Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 380 pages
Poids : 640 g
Dimensions : 16cm X 24cm
EAN : 9782752600042
Jean Zay, ministre de l'intelligence française
Quatrième de couverture
En 1936, Jean Zay devient le plus jeune ministre jamais nommé à l'Éducation nationale et à ce qu'on n'appelle pas encore la Culture, dans le gouvernement de Front populaire de Léon Blum. Partisan de la fermeté envers Hitler et de l'intervention en Espagne, il sera sans relâche attaqué par l'extrême droite française comme républicain, juif et franc-maçon, et constamment désigné comme un homme à abattre. En octobre 1940, il est condamné à la déportation par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, et emprisonné à Riom jusqu'au jour où - le 20 juin 1944 - des miliciens viennent l'arracher à sa prison pour l'abattre dans un bois.
Dans sa cellule, Jean Zay écrit au jour le jour, tout en s'attachant à composer un volume dont il espère qu'il sera un jour publié. Souvenirs et solitude nous fait entendre, comme à travers les murs d'une prison et à travers le temps, le récit, pudique mais précis, de la vie d'un détenu. On y lit aussi les réflexions qu'inspirent à cet homme politique de premier plan son action passée, la situation de la France sous la collaboration et l'avenir d'un pays dont il ne désespère jamais.
«En tuant Jean Zay, écrit Patrick Pesnot - le monsieur X de France Inter -, en faisant disparaître son corps, ses assassins n'auront pas réussi à le condamner au silence. Son journal de prison nous reste un document irremplaçable qui témoigne de la profonde humanité du personnage et de son esprit novateur.»
Et Pierre Mendès France, l'ami, disait : «Il est demeuré de Jean, pour les hommes et les femmes de ma génération, et surtout pour ceux qui l'ont approché, connu et admiré, une image exceptionnelle de lumière, d'intelligence et d'humanité... Ceux qui l'ont assassiné ont porté un coup non seulement à ceux qui l'ont aimé, mais au pays tout entier.»
Rééditer ce livre pour le soixantième anniversaire de cet assassinat est faire oeuvre de mémoire, mais c'est aussi, et peut-être surtout, une occasion de redécouvrir ce texte tragique et magnifique.