Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 279 pages
Poids : 330 g
Dimensions : 15cm X 23cm
ISBN : 978-2-7021-3794-9
EAN : 9782702137949
Quatrième de couverture
Et si le sport n'était qu'un nouveau ghetto pour les Noirs ? Ni réquisitoire ni plaidoyer, cet ouvrage pose habilement la question de la reconnaissance sociale des Noirs. Pour y parvenir, Mathieu Méranville s'est interrogé sur le sport comme facteur de promotion sociale. Lorsque la politique se mêle au sport (Jesse Owens lors des JO de Berlin, le Black Power aux JO de Mexico), que les Noirs font des sports de Blancs (Laura Flessel, Surya Bonaly ou Lewis Hamilton) ou que l'esthétique noire finit par primer sur le résultat lui-même (Ali, Pelé, Jordan), il y a là toute une série d'exemples qui laissent forcément dubitatif. Pour autant, la force de cet ouvrage n'est pas de jouer les moralisateurs à bon compte, encore moins de se poser en défenseur de la cause des Noirs. Faire évoluer le débat sur les ségrégations sociales ou, pour utiliser une expression à la mode, pratiquer une forme de discrimination positive, là est l'intention de l'auteur. Et s'il n'a pas échappé à Mathieu Méranville que le déséquilibre homme blanc-homme noir n'est pas d'aujourd'hui, tous ces grands champions noirs renforcent cette idée d'altérité face à l'histoire. D'ailleurs, pour certains, on en oublierait presque la couleur de leur peau. Car ce corps noir que les champions maltraitent fut d'abord voué à une culture du travail (esclavage, colonialisme) avant d'être considéré comme un bel objet de culture sportive et d'esthétisme, voire de réussite sociale... Il reste alors une question qui brûle les lèvres : et s'il n'y avait pas le sport ?