Les volleyeuses devront abandonner le short pour le body considéré comme plus fun et plus sexy à la télévision. Au volley-ball encore, l'adoption de la <>, où tout échange se conclura par un point, quelle que soit l'équipe au service, fera passer les sets de 40 minutes en moyenne à 20, temps allègrement promis aux sirènes publicitaires. En patinage artistique, on doit introduire des difficultés nouvelles afin de rehausser le caractère sportif et spectaculaire d'une discipline considérée comme <>. En escrime, les masques seront transparents afin d'amener à plus d'implication spectatorielle, les règles simplifiées et les tenues chatoyantes car le Comité International Olympique avait menacé de rayer des listes, toujours pour des raisons de lisibilité télévisuelle, des sports jugés insuffisamment médiatiques. A contrario, en 1996, le beach-volley accédait au rang de discipline olympique... Au tennis, la règle du tie-break (jeu décisif) a été mise en place pour diminuer la durée des matches, afin qu'ils se moulent dans des créneaux horaires compatibles avec leur passage à l'antenne. Voici cinq exemples d'immixtion directe de la télévision dans le spectacle sportif. <>... : cette problématique croisée renvoie de suite à l'argent. Certes, ce recueil ne peut pas faire l'impasse sur ce sujet : en effet, si le sport a besoin de la télévision pour remplir ses caisses (droits de diffusion, redevances, produits dérivés, etc.), la télévision a besoin du sport, indispensable produit d'appel, pour remplir et, qui plus est, d'une manière potentiellement infinie, ses grilles de programme (heures d'antenne qui ne cessent d'augmenter de part la prolifération des réseaux).
Mais, d'autres faits existent que des rapports marchands, notamment des questions touchant à des aspects sociologiques, ethnologiques, sémiologiques, esthétiques, etc., nous avons tenté de les aborder également ici.
Ouvrage coordonné par Pierre Gabaston et Bernard Leconte