Sur la cendre d'un murmure

Sur la cendre d'un murmure

Dans Sur la cendre d'un murmure, le poète a du temps plein les mains, qui glisse entre ses doigts ou colle à ses paumes et les hommes ont, eux, les bras tendus d'orages. Ses poèmes tracent et prolongent leur propre chemin.

Comment entrer en un lieu sans porte ni fenêtre ?

Pour s'ouvrir au possible inenvisagé, le poème se tisse entre parole et silence ; il décharné l'ombre. Sa démarche a l'allure régulière d'un partisan convaincu qui récapitule sa foi sans rosaire. Il démasque sans pour autant offenser, rassemble les opposés jusqu'à ce qu'ils tiennent bien ensemble et qu'ils brillent de leur propre éclat... une grande affaire d'hommes ! Les mots deviennent les actes qu'ils prédisent.

Pedro Carmona affirme que, avec la poésie pour provende, l'homme foisonne son blé et qu'avec le poème pour outil ambitieux... nos mains moissonneront au plus près du soleil.
Patrick Artoan