Sur la ligne marginaux

Titillé par l'une de ses légendaires intuitions et lesté d'un Browning, le Poulpe arrive à Nancy. Escale escarbilles en tête pour élucider la disparition étrange d'un pépère, le sieur d'Achar, responsable national de la diffusion d'un journal SDF. L'occasion d'écluser quelques tisanes de houblon et de déployer ses taquins tentacules. De croiser Zek, un drôle de zigue qui tachycarde Azerty et ami de Mamie Lili Sham. De feuilleter quelques vers de Maïakovski. Et de se retrouver au cœur d'une foutue embrouille. Nouvelle farfouille pour Gabriel Lecouvreur dans un marigot facho où grenouillent, bidouillent et zigouillent des pros de la magouille. Escapade funambule sur le fil de la ligne Marginaux, à rebours sur les rails de la mémoire. Pour s'apercevoir qu'il n'y a pas d'armistice chez les mafieux de la mistoufle. Un cocktail de décanille, carambouilles, calembours et contrepétarade attend le Poulpe. Qui ne risque pas de s'emmouscailler.

Le poulpe est un personnage libre, curieux, contemporain, qui aura quarante ans en l'an 2000. C'est quelqu'un qui va fouiller, à son compte, dans les failles et les désordres apparents du quotidien. Quelqu'un qui démarre toujours de ces petits faits divers qui expriment, à tout instant, la maladie de notre monde. Ce n'est ni un vengeur, ni le représentant d'une loi ou d'une morale, c'est un enquêteur un peu plus libertaire que d'habitude, c'est surtout un témoin.