Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : LXXV-95 pages
Poids : 276 g
Dimensions : 13cm X 20cm
EAN : 9782251730110
Sur la poétique, l'art et les artistes (Michel Ange et Titien)
Quatrième de couverture
Le monde compte beaucoup de rois, mais n'a qu'un seul Michel-Ange. C'est un grand miracle que la nature, qui ne peut rien placer si haut que vous ne puissiez l'atteindre par votre travail, ne sache pas imprimer à ses propres oeuvres la majesté inhérente à la puissance incomparable de votre style et de votre ciseau : de sorte que qui voit Michel-Ange se moque de n'avoir pas vu Phidias, Apelle et Vitruve, dont les génies ne furent que l'ombre du vôtre. Je considère qu'il est heureux pour Parrhasios et les autres peintres anciens que le temps n'ait pas permis à leurs oeuvres de survivre jusqu'à nous ; car le crédit que nous accordons à ce que claironnent les textes sur eux fait que nous nous abstenons de vous décerner la palme de sculpteur unique, de peintre unique et d'architecte unique qu'eux-mêmes vous attribueraient, s'ils avaient accès au tribunal de nos yeux.
Il est des livres «qui n'en finissent pas de dire ce qu'ils ont à dire.»
Il est des livres qui, lorsqu'ils nous parviennent, portent en eux la trace des lectures antérieures à la nôtre.
Il est des livres dont on entend toujours proclamer : «Je suis en train de le relire...» et jamais : «Je suis en train de le lire...»
Offrir à la (re)lecture quelques-uns de ces ouvrages, proprement classiques selon les définitions d'Italo Calvino, tel est le projet de la Bibliothèque italienne. Qu'ils relèvent de la littérature, de la philosophie, de l'histoire ou de l'esthétique, les livres retenus ici (et toujours présentés en édition bilingue) ont quelques traits communs : ils ont marqué non seulement la culture italienne, mais diverses cultures de l'Europe ; ils ont suscité des nuées de discours critiques, ou d'ouvrages de seconde main, dont il importe de les dégager ; et leur lecture «les rend d'autant plus neufs, inattendus, inouïs, qu'on a cru les connaître par ouï-dire.»