Sur les chemins de contrebande

Qu'ils soient nommés travailleurs de la nuit, faux sauniers, passeurs au clair de lune, fraudeurs, naufrageurs ou pacotilleurs, les contrebandiers ont marqué en profondeur la mémoire collective et l'imaginaire populaire. Poussés par un système de taxes jugé inique - telle la gabelle au XIV^e siècle -, mais le plus souvent par la nécessité, ces hommes et ces femmes de l'ombre se lancèrent dans ce que l'on a appelé «le grand métier». Trafics de sel, de tabac, d'alcool, mais également de tissus, de bétail, ou encore d'allumettes au phosphore sont à l'origine d'un jeu risqué du gendarme et du voleur. Hissés au rang de héros - ainsi Mandrin, qui devint le symbole de la lutte contre l'injustice fiscale et l'inégalité sociale - ces «fraudeurs» ont participé à leur manière à l'histoire collective.

Glanées patiemment, des rives de la Loire aux marais salants bretons, des criques sauvages de la presqu'île du Cotentin aux montagnes escarpées du Pays basque, des grèves du Finistère aux Echelles de la Mort à la frontière franco-suisse, ces «petites et grandes histoires de contrebande» n'ont qu'un but : vous inviter à mettre vos pas dans les traces encore fraîches et pleines de mystère des contrebandiers d'antan.