Sur les pas de Timothée jeune

« ... Il poussa la porte qui n'était pas fermée à clé, suspendit son chapeau à une patère de la salle commune, désigna un siège au jeune homme et s'assit face à lui.

- Ainsi, vous êtes le petit-fils de Timothée. Comment va-t-il ?

- Il est mort, voilà presque cinq semaines. Je suis venu en France pour connaître ses anciens camarades du maquis du Mont-Mouchet, voir les endroits où il s'est battu et celui où il a été porté après ses blessures. Une façon de le faire revivre. Il faut que je vous dise qu'il m'a élevé après la mort de mes parents, quand j'avais six ans. On m'a dit que vous étiez un des porteurs de la civière.

L'homme frotta machinalement son crâne dénudé.

- Ah la là, vous me ramenez à une époque qu'il a fallu oublier pour vivre... »

Timothée, d'origine écossaise, blessé en juin 44 au Mont Mouchet lors de la première attaque allemande, est soigné dans une ferme à l'écart (« L'otage dans la forêt » - Éditions de l'Harmattan, 2003).

Dans les années 1970, Hubert, le petit-fils de Timothée, élevé en partie par lui, est à son chevet, et assiste à sa mort. Désespéré, Hubert quitte l'Écosse et part en France « sur les pas de Timothée jeune » voir les endroits où il a combattu, la ferme où il s'est réfugié et cherche à retrouver les camarades de Timothée survivants.

Mais au cours de cette quête, Hubert trouve des amis et voit naître un amour qui le fera revenir un jour dans ce pays si attachant.