Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 35 pages
Poids : 55 g
Dimensions : 12cm X 21cm
ISBN : 978-2-8071-0121-0
EAN : 9782807101210
Quatrième de couverture
Suzy s'est laissé convaincre, un peu par hasard, de correspondre avec un prisonnier américain attendant dans un de ces fameux « couloirs de la mort » au Texas.
Peu à peu, leur relation épistolaire se transforme en relation amoureuse et en combat pour faire suspendre le compte à rebours de l'exécution.
Sensible à la déshumanisation de la société contemporaine, l'auteur rencontre Suzy, qui a fini par épouser Franck. Elle lui raconte les premières lettres échangées, leur premier regard, leurs premières paroles...
A travers un texte jalonné de témoignages et d'envolées poétiques, Didier Poiteaux explore avec subtilité, simplicité et humour la rencontre entre le théâtre et le documentaire.
Moi : Tout d'abord, merci pour cette rencontre. Alors j'ai lu votre livre dans le cadre d'un projet de seul en scène qui traite de la peine de mort, et plus généralement d'être humain. Votre histoire m'a interpellé. (...) Vous pourriez m'expliquer comment la question de la peine capitale s'est ancrée chez vous ?
Suzy : Le premier choc, c'est l'affaire Ranucci. On ne se rend plus compte aujourd'hui, mais faut imaginer l'époque. Celle de Giscard d'Estaing, c'est la censure. Je participe à des manifs au lycée. J'étais déjà engagée, vous comprenez ; souvent les jeunes aujourd'hui sont spectateurs de leur vie, moi je leur dis : faut être acteur de sa rie. Et quel que soit l'engagement d'ailleurs.
Moi : Et comment vous est venue l'envie d'écrire à Franck ?
Suzy : Bêtement. Une amie - une amie que je n'avais plus vue depuis longtemps en plus - m'invite à une soirée et j'y vais. J'y croise un juriste avec qui je discute ; dans la conversation, il me convainc de correspondre avec des condamnés et il me donne trois noms.
J'écris trois lettres, toutes simples, que je finis par oublier finalement. Et puis, la première réponse que je reçois, c'est celle de Franck. Je ne sais plus ce qu'il y avait dans sa lettre, depuis le temps, mais je me souviens de la sensation.
Moi, j'avais juste envoyé une lettre simple et je reçois celle de Franck dans laquelle il se dévoile pleinement, complètement, avec humour aussi, un humour noir. J'aime l'humour noir.