Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 255 pages
Poids : 409 g
Dimensions : 17cm X 24cm
EAN : 9782842742935
Synthèse sur l'Espagne impériale de Charles Quint
Quatrième de couverture
L'avènement des Habsbourg au début du XVIe siècle fut lourd de conséquences pour l'Espagne, qui se vit projetée sur le devant de la scène européenne. L'héritier des Maisons d'Autriche et de Bourgogne, Charles de Gand, devenait aussi, en l'espace de trois ans, roi d'Espagne et Empereur. Cet excès de puissance, reçue en héritage ou par élection, détermina deux lignes majeures dans ce règne : la vocation impériale assumée par Charles Quint, et l'hostilité systématique des autres États.
Chef du Saint-Empire, Charles Quint - pénétré des devoirs attachés à ce titre - se donna pour mission de sauvegarder l'unité de la Chrétienté occidentale en assurant la paix entre princes chrétiens, dans la perspective d'une lutte commune contre l'Infidèle, alors incarné par l'Empire ottoman ; mais la politique expansionniste de ce dernier imposa à l'Empereur une attitude purement défensive. D'autant plus que l'Europe était alors menacée dans son unité religieuse non plus par les seules dissensions des princes mais par le schisme luthérien ; malgré les efforts déployés par Charles Quint, l'unité de la Chrétienté occidentale était, au milieu du siècle, définitivement brisée. En outre l'heure n'était plus à l'universalisme impérial : les puissances indépendantes - France, Angleterre, Papauté -, voyant dans celle de Charles Quint une intolérable menace, s'efforcèrent de la rabattre à tout prix.
Le règne fut ainsi grevé par de ruineux conflits, dont l'Empereur assumait le coût grâce à ses domaines patrimoniaux : Pays-Bas et Espagne. Bien qu'étrangère à l'Empire cette dernière se trouva impliquée dans la politique impériale axée sur la lutte contre le roi de France, les Turcs et les protestants. Elle joua un rôle indéniable - notamment par sa contribution en hommes et en argent - dans la grande mais onéreuse politique internationale de son souverain. Elle en sortit ruinée. Mais elle avait acquis - entre 1520 et 1556 - la dimension internationale qui devait faire de la Monarchie catholique de Philippe II la première puissance mondiale.