Rayon Culture populaire
Tapatono : joutes poétiques et devinettes des Masikoro du sud-ouest de Madagascar

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 145 pages
Poids : 210 g
Dimensions : 14cm X 22cm
EAN : 9782738446442

Tapatono

joutes poétiques et devinettes des Masikoro du sud-ouest de Madagascar


Paru le
Broché 145 pages
illustrations Razafinfintsalama
Tout public

Quatrième de couverture

Un jeu apparemment anodin, qui vient s'intercaler dans les soirées consacrées aux contes :

Allons, les gars, faire des bouts-rimés ;

Soufflez sur les braises et arrangez les bûches ;

Celui qui dort, on lui mettra du sable sur ses vêtements et on le réveillera.

Si quelqu'un sait, qu'il réponde...

Mais que faut-il répondre au juste ? Parfois le taparono est une simple devinette :

Il crachine, mon petit,

Bois courbe des morts, mon petit,

Clarté qui n'est pas le jour, mon petit ?

A quoi on répond : - La pluie, le tonnerre, les éclairs. Mais le plus souvent c'est tout autre chose, et l'auditeur non prévenu ne verrait que fantaisie et non sens dans des réponses qui sont pourtant très précisément exigées des joueurs. A un appel qui énonce :

Ruisselle l'eau des roches, la sangsue se cache on ne peut donner qu'une seule réponse, et c'est :

Coulent les larmes, on voit de belles choses.

Pourquoi justement cette réponse ? Les gloses qui accompagnent les textes permettent d'entrer, au fil des joutes, dans la logique du jeu, de comprendre un texte par un autre, de goûter les choses simples, fondamentales, qui se cachent derrière le jeu - l'amour, les oncles et les grands-parents, les ancêtres. Et il vous paraîtra alors tout naturel que l'on dise aussi :

Piment rouge tombé sur la table et qu'il faille répondre :

- Belle chose qu'un flirt, et qui vous tire des larmes.

Biographie

Laia Raharinjanahary est ethnologue et spécialiste de la littérature orale traditionnelle ; elle a enseigné de longues années, d'abord au lycée, puis à l'Université de Toliara ; elle est maintenant enseignante à l'Ecole Normale Supérieure d'Antananarivo.

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