Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 114 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-918394-03-7
EAN : 9782918394037
Quatrième de couverture
Si le transfert se manifeste dans toute relation sociale un tant soit peu investie, c'est dans le champ de la psychanalyse qu'il a été repéré et décrit. Pour Sigmund Freud, son pouvoir insu rendait compte de l'efficacité de l'hypnose et de toute suggestion.
Dans la cure, Freud l'a d'abord rencontré comme une résistance, comme « un obstacle à la remémoration verbalisée du matériel refoulé » (Études sur l'hystérie, 1895). Puis, à l'inverse, il est apparu comme moteur de la cure : « Ce sont de nouvelles éditions, des copies de tendance et des fantasmes qui doivent être éveillés et rendus conscients par les progrès de l'analyse et dont le trait caractéristique est de remplacer une présence antérieurement connue par la personne de l'analyste. » (« Fragment d'une analyse d'hystérie (Dora) », Cinq psychanalyses, 1905). Ainsi, le transfert travaillé dans et par la cure va être amené à des remaniements, à des modifications. Comment décrire cette évolution ? L'instauration et la destitution de l'analyste comme « sujet supposé savoir » (Jacques Lacan) en signeraient-elles le début et la fin ? L'analyse, elle-même, concerne-t-elle la névrose de transfert « qui répète des situations archaïques d'où émergent des affects infantiles » ou bien des formations de l'inconscient qui surviennent dans l'actuel de la cure ? Pour qu'il y ait déroulement de celle-ci, encore faut-il que la relation analytique soit dissymétrique, qu'à la mise transférentielle de l'un corresponde une non-réponse de l'autre. L'analysant rencontre alors le désir d'analyste comme désir inconnu.
Par ailleurs, dans les discours contemporains, le rôle du transfert est ignoré. N'y aurait-il donc pas lieu, dans les institutions de soins, d'en soutenir la pertinence en contrepoint des outils thérapeutiques actuels ?