Rayon Philosophie et théorie, enseignement
Un cinéma d'après l'antique : du culte de l'Antiquité au nationalisme dans la production muette italienne

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 331 pages
Poids : 640 g
Dimensions : 14cm X 22cm
ISBN : 978-2-296-09949-4
EAN : 9782296099494

Un cinéma d'après l'antique

du culte de l'Antiquité au nationalisme dans la production muette italienne


Collection(s) | Les temps de l'image
Paru le
Broché 331 pages
préface Michèle Lagny
Public motivé

Quatrième de couverture

Un cinéma d'après l'antique

Du culte de l'Antiquité au nationalisme italien

Entre 1900 et 1930, le cinéma italien a produit plus de cent cinquante films mettant en scène l'Antiquité ou s'en inspirant, ce qui a fait logiquement de l'Italie - eu égard à sa propre histoire - le pays le plus engagé dans ce domaine. À la suite du succès des Cabiria, Derniers Jours de Pompéi et autres Quo Vadis ? qui ont marqué durablement l'histoire du cinéma mondial, cette production s'est multipliée et a porté fréquemment à l'écran des sujets empruntés aux mêmes sources, jusqu'à un épuisement apparent de ses thèmes d'inspiration et de son impact sur le public. Mais la vague du « péplum » des années cinquante et soixante se situera clairement dans la ligne de cette expérience fondatrice.

Cependant, adapter l'Antiquité à l'écran obéit à des motivations qui ne sont pas seulement d'ordre artistique ou commercial. Dans une Italie alors fraîchement unifiée, mais bientôt affaiblie par sa participation à la Première Guerre mondiale, le recours à la Rome antique permettait une identification commune à un glorieux passé qu'il était tentant pour beaucoup d'invoquer. Ainsi le rappel d'événements comme les guerres puniques justifiera-t-il les visées de la Péninsule sur le nord de l'Afrique. La diffusion des films à l'étranger donnait du même coup au reste du monde l'image d'une Italie forte et conquérante. Les réactions qu'ils suscitaient étaient empreintes d'un nationalisme latent ou affirmé, qui à partir des années vingt trouvera dans le fascisme mussolinien sa voie et ses limites.

À l'évidence, le recours à l'Antiquité reflète les préoccupations du présent. Nourrie de références et appuyée sur une filmographie de 157 titres, cette étude novatrice en fait, parmi d'autres mérites, une éclairante démonstration.

Biographie

Natacha Aubert est docteure en études cinématographiques et audiovisuelles de l'Université Paris III - Sorbonne Nouvelle. Historienne indépendante, elle poursuit notamment ses travaux sur la réception de l'Antiquité au cinéma. Elle assume des charges d'enseignement dans différentes universités helvétiques et collabore à des publications historiques.

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