Un gros besoin d'amour

Lili Goldberg est née à Paris, de parents réfugiés d'Allemagne et de Pologne.

Petite, elle a été cachée à Lyon pour échapper aux rafles nazies de 1942. De cet épisode crucial étendu sur trois années, la fillette sortira profondément marquée.

Un gros besoin d'amour est le récit poignant de ce vécu d'après guerre. Il témoigne de la blessure d'une enfant confrontée trop tôt aux ruptures et à la violence.

Ce texte se présente comme un long poème en prose, puissant et musical.

Lili fait entendre son cri modulé, souvent doux, parfois strident, proche de la prière et non dénué d'humour. Elle l'a écrit par nécessité, pour exorciser son mal-être, extirper ses blessures, et donner à la petite Lili, à toutes les petites Lili, une voix pour se dire, une voix pour se crier.

Lili Goldberg a exercé le métier de secrétaire-comptable avant de se consacrer à une activité de relations publiques.

Un gros besoin d'amour est son premier récit publié.

Simone Veil, dans sa préface au livre d'Alain Vincenot « Je veux revoir maman » (Syrtes, 2005) :

« Les enseignants sont [aussi] les porte-voix de la République afin qu'aucune petite fille ne puisse plus entendre : "Tu ne t'appelles plus Lili Goldberg mais Lili Page", et qu'aucune enfant ne puisse plus aujourd'hui, ni jamais, écrire ces vers :

Qui donc est cette enfant
Cette enfant qui se cache
Tout au fond de la classe
Sans répondre : « Présente ! »

Qui donc est cette enfant
Tout au fond de la classe
Qui entendant son nom
Reste sans réaction ?