Rayon Poésie
Un premier soir au monde : lettre à Paul Celan

Fiche technique

Format : Broché
Nb de pages : 72 pages
Poids : 400 g
ISBN : 978-2-491991-29-6
EAN : 9782491991296

Un premier soir au monde

lettre à Paul Celan


Collection(s) | Ouvre-boîtes
Paru le
Broché 72 pages

Quatrième de couverture

ton pays de hêtres
bat
de toute sa vigueur
dans ma chambre
fleurissent
les pousses nocturnes
il y a
dans leurs contours
blancs
enneigés
ta silhouette entière

Biographie

Laurence Lépine vit et travaille entre Bordeaux et un petit village de l'Aude

Un premier soir au monde a été écrit en résidence à la Villa Clémentine à Wiesbaden en 2019 (résidence d'écriture de huit semaines dont elle a été la lauréate, croisée entre le Land Hesse et la région Nouvelle-Aquitaine ; le tout organisé par ALCA Aquitaine)

Ces poèmes sont nés de deux rencontres - la même peut-être.

La première, il y a des années avec la poésie de Paul Celan - choc esthétique et profondément humain. Je me souviens combien cette phrase tentant de définir la poésie de Celan me troublait : écrire dans la langue des bourreaux. Je pensais : qui, quoi, hors la poésie parvient à faire cela ?

La deuxième rencontre s'est produite à Wiesbaden où j'étais accueillie à la Villa Clémentine pour une résidence poétique autour de la majestueuse figure d'Hilde-garde de Bingen. Tel était mon projet lorsque ALCA Aquitaine a retenu ma proposition. C'était sans compter, lors d'une première visite de la ville, ma rencontre avec les pierres d'achoppement. Stolperstein en allemand. J'en ignorais alors l'existence. J'ai d'abord cru à une décoration au sol - des petits carrés dorés. J'ai pensé à Klimt. Puis j'ai lu : le nom, la date de l'arrestation, le lieu de déportation. Auschwitz pour la plupart.

Le choc fut si grand - une lettre/recueil de poèmes à Paul Celan s'est imposée à moi.

Il y a longtemps que je voulais lui écrire. Me manquait peut-être jusque là le lieu, le sol, la langue. La mémoire (ré)ouverte. Il me manquait un premier soir au monde.

(Je n'ai jamais eu la force de visiter le petit musée juif de Wiesbaden. J'ai toujours eu peur d'y croiser, sur une photo, mon visage).

Je dédie ce livre à Christophe, mon compagnon, sans qui ce séjour à Wiesbaden aurait été trop difficile pour moi.

Avis des lecteurs

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