Fiche technique
Format : Relié
Nb de pages : 444 pages
Poids : 1000 g
Dimensions : 17cm X 24cm
ISBN : 978-2-36716-181-5
EAN : 9782367161815
La fin des codes, le réalisme... puis la nostalgie
1960-2000
Quatrième de couverture
Anthologie subjective
Hollywood a largement contribué au succès populaire du septième art dans le monde et témoigné de l'inventivité des cinéastes, acteurs, scénaristes en produisant nombre de chefs-d'oeuvre.
À travers l'analyse critique et passionnée de 100 films, d'À l'Ouest rien de nouveau réalisé par Lewis Milestone en 1930 jusque The Barber réalisé par Joel et Ethan Coen en 2000, cet ouvrage permet de comprendre les grands courants artistiques mais aussi thématiques, voire politiques, qui ont guidé l'évolution du cinéma aux États-Unis et au Royaume-Uni, et d'éclairer des oeuvres vues et revues maintes fois et passées à la postérité.
Scindé en deux parties - 1930-1960 : le règne des studios et l'âge d'or ; 1960-2000 : la fin des codes, le réalisme... puis la nostalgie -, l'ouvrage permet de comprendre l'influence des vieux maîtres (John Ford, Alfred Hitchcock, Billy Wilder, Joseph L. Mankiewicz entre autres) sur les ténors du cinéma contemporain (Martin Scorsese, Steven Spielberg, les frères Coen), de voir aussi comment le cinéma a accompagné les grands événements du XXe siècle, tragiques et heureux.
Cent films de référence qui renvoient à des centaines d'autres qui ont construit l'histoire de cet art né à l'orée du XXe siècle et devenu une industrie. Cent films pour emmener le lecteur dans un voyage à travers de nombreux genres, du western à la comédie musicale, de la science-fiction au film noir en passant par l'étude de moeurs ou le film de guerre.
2. La fin des codes, le réalisme... puis la nostalgie : 1960-2000
Au début des années soixante, la nouvelle gauche américaine prend le pouvoir à Hollywood (dans les médias américains également). Les cinéastes (Lumet, Penn, Pakula, Ritt et beaucoup d'autres) sont hostiles à la guerre du Vietnam, critiquent la construction de l'Amérique, mettent fin au Code Hays et sonnent l'ouverture au réalisme traduit par la crudité de la violence et l'apparition du sexe dans le cinéma américain.
L'émergence du néoréalisme en Italie et de la Nouvelle Vague en France fait parfois oublier que les années soixante sont tout aussi tumultueuses dans l'expression artistique à Hollywood et qu'un courant « révolutionnaire » d'intensité comparable balaie les allées des grands studios.
Lesdits studios oscillent entre ce nouveau cinéma, bien moins porté sur le divertissement, et des oeuvres à grand spectacle qui parfois seront proches de causer leur perte. De nouvelles stars supplantent les anciennes (Paul Newman, Sean Connery, Steve McQueen, Clint Eastwood). Le visage du cinéma américain a changé.
Puis, au milieu des années soixante-dix, les dernières barrières « morales » sur la représentation de la violence et du sexe à l'écran disparaissent sous l'impulsion de cinéastes tels que Coppola, Scorsese, Friedkin, De Palma.
Ils honorent les vieux maîtres mais sont tentés par l'hyperréalisme. Ils réinventent le film policier, le film de guerre, le drame et s'ancrent dans un quotidien devenu triste : le traumatisme de la défaite au Vietnam et la crise économique consécutive aux chocs pétroliers s'infusent à Hollywood.
Spielberg et Lucas seront parmi les derniers à entretenir la flamme du divertissement dans les années quatre-vingt... avec un succès planétaire. Le cinéma populaire reviendra, avec une nostalgie marquée de l'âge d'or.
Ce cinéma hybride, violent, cru mais aussi par moments insouciant transforme le système de production et de création : les acteurs deviennent cinéastes, les cinéastes deviennent producteurs, les studios traversent une crise d'identité - et une crise économique - sans précédent.
L'étude s'arrête en 2001... avant le 11 septembre, cette terrible épreuve qui encore une fois chamboulera le cinéma américain... mais ce sera l'objet d'un autre ouvrage.