Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 292 pages
Poids : 374 g
Dimensions : 15cm X 21cm
ISBN : 979-10-231-0559-9
EAN : 9791023105599
Une autre démocratie en Amérique (1824-1844)
Orestes Brownson, un regard politique
Quatrième de couverture
mondes anglophones
Le pasteur et écrivain réformateur Orestes Brownson, n'a eu de cesse, pendant une grande partie de sa carrière, de dénoncer les graves insuffisances de la société états-unienne de son temps et de réfléchir aux moyens de la conduire vers une « démocratie véritable ». Sa démarche le distingue de son contemporain français Alexis de Tocqueville, qui a décrit la « démocratie en Amérique » comme un modèle qui porte en lui-même les remèdes à ses maux.
Naomi Wulf retrace dans ce livre les débats d'idées qui ont eu lieu aux États-Unis dans les années 1820 à 1840, celles de la « démocratie jacksonienne », sur le sens à donner au mot démocratie. Elle met en lumière les désaccords, les incohérences et les paradoxes qui sont apparus à l'origine de la République américaine. En effet, l'époque pendant laquelle les partisans du président Andrew Jackson exercent une politique dite « démocratique » est celle d'une société en pleine mutation qui s'éloigne de la norme agrarienne pour entamer la révolution du marché et faire ainsi ses premiers pas vers le règne de l'industrie. Brownson et ses amis réformateurs dénoncent ce régime inégalitaire dans lequel l'État n'intervient qu'en faveur des plus riches et se désintéresse du bien-être et de l'éducation des pauvres.
Le lecteur trouvera des rapprochements étonnants entre les deux extrémités de l'histoire de la démocratie moderne : depuis ses débuts mouvementés et contradictoires pendant l'ère du common man sous le président Jackson, jusqu'à ce qui peut paraître, de nos jours, une démocratie à bout de souffle, ouverte aux séductions du populisme. L'idéal dont avait rêvé la Jeune République naissante semble s'être dévoyé jusqu'à prendre un tour funeste ; cependant, Orestes Brownson, bien que désabusé par les échecs politiques du peuple, reste un modèle pour ceux qui continuent à penser que si le peuple le veut, oui, il peut rendre ses droits à une vraie démocratie.