Fiche technique
Format : Broché
Nb de pages : 227 pages
Poids : 440 g
Dimensions : 18cm X 24cm
EAN : 9782846980227
Une île entre Paris et Florence
culture et politique de l'élite corse dans la première moitié du XIXe siècle
Quatrième de couverture
Le dix-neuvième siècle est en apparence marqué en Corse par la progressive francisation - puissante mise en place d'une politique et d'un appareil administratif sans états d'âmes - et l'éloignement concomitant de l'aire d'influence de ses voisins italiens ; double phénomène qui puise ses racines dans les complexes événements politiques bien connus du siècle précédent : indépendance de l'île vis-à-vis de son maître génois, rattachement en deux temps à la Couronne puis à la Révolution française - sans parler de l'intermède anglais.
Au coeur de cette révolution culturelle se trouva plongée l'élite intellectuelle insulaire, aux prises avec ses propres repères moraux et les contraintes politiques nouvelles et fluctuantes - le dix-neuvième siècle français est lui-même celui des successifs changements radicaux de régime, de l'Empire au Second Empire en passant par la Restauration et la Monarchie de Juillet.
Cette élite, souvent en résistance, fut active dans les grands débats tant politiques que scientifiques ou moraux, c'est-à-dire ceux que l'on pourrait qualifier de «civilisationnels» et qui sont d'une manière générale au centre des préoccupations de l'Europe entière. Elle tenta d'y faire entendre la voix des «petits» peuples face à l'hégémonisme des grandes nations déjà engagées dans les prémices idéologiques des futures aventures coloniales.
À travers les grandes figures de ces intellectuels insulaires, en décryptant les liens réticulaires qui gouvernaient ce qu'il y a lieu d'appeler «l'élite» (économiques, sociaux, politiques et culturels), en révélant les quelques grands sujets de réflexion auxquels celle-ci participa, c'est la grande fresque de la vie intellectuelle de la société corse de la première moitié du XIXe siècle qui est peinte ici, avec ses engagements, ses réticences et ses mythes dont le moindre ne fut pas le mythe «paolien».