Une Parisienne à Bruxelles

Une Parisienne à Bruxelles

Mme Van Zee, parisienne, a épousé un ingénieur belge. Entre deux missions, ils s'arrêtent à Bruxelles. Devant y demeurer peu de temps, ils emménagent dans la maison familiale.

Condamnée à vivre avec la mère et les soeurs de son époux, isolée et mal à l'aise, elle se confie à sa mère dans une longue lettre.

Une pétillante analyse des moeurs bruxelloises. Des réflexions qui demeurent tout à fait contemporaines. Telle cette manie des Belges, et en particulier des Bruxellois, de critiquer Paris tout en essayant de s'y conformer. Comme si le Bruxellois était honteux de ses origines.

Avec énormément d'humour, c'est tout le déficit d'identité nationale que ce roman dénonce.

Caroline Gravière (1821-1878) est le nom de lettres d'Estelle Crèvecoeur.

Surnommée la Georges Sand belge, ses récits mettent généralement en scène le milieu bourgeois qu'elle trouve étriqué et hypocrite.

On retrouve dans ses romans les préoccupations de l'époque : lutte contre les préjugés sociaux, anticléricalisme, féminisme. Mais on y découvre aussi un déchirement entre coeur et devoir, qui semblent nécessairement inconcilibales à l'auteur.